mercredi 15 mai 2013

TWEET Depute

Je suis sur ce ring depuis des siècles, cela me semble être une éternité mais je frappe, je bouge, je plie, me redresse. Pas le temps de souffler, jamais. Mon dos ne porte plus de stigmates visibles de la violence  du combat pour la vie que j'ai dû mener. Et je suis toujours là, debout. L'adversaire a feint d'être parti comme il était venu, emportant avec lui un peu de la force dont il avait besoin. J'ai rassemblé ce qu'il me restait de ressort, je me suis redressé fier d'avoir dépassé mes douleurs. Mais mon combat continue, j'évite, j'esquive, lance mon direct et enchaine mes meilleurs coups. L'adversaire, lui, ne me blesse pas par ses attaques, non il m'offense. Les règles semblent bafouées, je cherche l'arbitre des yeux mais il n'y en a pas. Pas plus qu'il n'y a de gong. Si seulement je pouvais sortir de ce ring, j'ai mal partout car chaque attaque claque comme ces lames de cuir qui ont si souvent franchi le mur du son.
Ce ring est-il la prison de mon existence ? Il faut que je m'en sorte, ce défi est impérieux, essentiel. Mes jambes sont lourdes mais me portent encore assez, mes bras sont gourds mais je les relèverai assez vite pour ne pas recevoir le coup fatal. Bouge, esquive, danse, sers toi de ta tête et des expériences qui s'y sont inscrites. Joue toi de ses règles et conserve les tiennes vivantes pour que jamais l'adversaire ne pense pouvoir compter jusqu'à 10.

Un nabot délirant a dit un jour que je n'étais pas assez entré dans l'histoire, un de ses disciples qualifie de descendants d'esclaves des malfrats stupides et débiles. En postant cette merveilleuse saillie, courageusement effacée depuis, le biologiste provençal m'a amené un grand sourire.
Oui comme beaucoup, j'ai eu honte; oui je me suis dit que ces petits imbéciles ( le mot est faible ) nous faisaient reculer de trois pas. Mais en creux, accepter ce postulat c'est accepter de regarder dans la même direction que nos détracteurs. Il est temps pour moi de regarder là où les gens sont beaux et bons.
Un jour, un être que j'aime m'a dit: "regarde et laisse entrer la lumière". Là est ma solution.

Quant à toi, twittos inspiré, tu penses pouvoir nous mettre dans la gueule les ascendances dont tu nous crois à jamais légataires ? L'heure des comptes arrive et tu as peur que l'on s'en prenne à tes deniers ? Tu veux nous dire que Nous les descendants d'esclaves, devrons d'abord rembourser les dégradations ignobles du Trocadéro avant d'envisager une quelconque estimation du mal fait par tes ancêtres ?
Je te dis qu'un jour tu paieras et que le prix, et tu le connais, est considérable. Je te dis que tu dois bien detester ton sol pour à ce point y ancrer les dissensions. Ta vision sclérosée par une lecture décérébrée de Samuel Huntington ne doit pas te faire oublier la grandeur de ton oeuvre au cours du siècle passé.
C'est mémoire contre mémoire , et la mienne est vive.

Frappe ! Bouge ! Esquive ! Reste lucide...

lundi 13 mai 2013

Le New Morning accueille les talents du Sankofa Soul Contest

Bonjour Les Soulplaciens,


Depuis quelques années, je fais partie du jury du prestigieux Sankofa Soul Contest. J'adore y officier, parce qu'il me permet de concourir à l'éclosion de talents. C'est un très beau concours qui met en avant le talent de chanteurs que beaucoup finissent par nous envier. Il y a deux ans, dans ce même blog, je vous parlais déjà de Yoann Freget qui fait les beaux jours de The Voice...
Jeudi 9 mai, c'était la première demi-finale de cette saison 2012-2013 dans le cadre prestigieux du New Morning. Dans ce lieu qui a tout du club de jazz New-yorkais, se sont produits les plus grands ( Prince, Maceo Parker, B.B King ...etc) et c'était au tour des sélectionnés d'y faire leurs premiers pas.
Toutes les conditions étaient réunies pour que leurs prestations soient appréciées à leur juste valeur : belle acoustique, un public attentif, conquis et nombreux.
Pour vous avoir relaté plusieurs concerts vécus de l'intérieur, vous aurez compris que ce que j'aime le plus c'est de m'immerger dans cette ambiance si particulière d'avant concert. L'enjeu, les craintes, les incertitudes se lisent ou se dévoilent à ces moments où tout peut basculer. Il y avait huit qualifiés pour cette première demi-finale, et je pense que chaque membre du jury a été touché par l'évolution significative des artistes que nous suivons et conseillons depuis le début de cette saison, comme depuis sept ans pour certains. A voir cette concentration, il est déjà evident que certains ont trouvé leur voie et que la scène est devenue une raison d'être à leur parcours présent et à venir.
Deux prestations m'ont particulièrement marqué; honneur à la gagnante AYELYA, elle a ce truc incroyable qui fait que lorsqu'elle chante, elle vous fait pénétrer dans un univers à part. Comme-ci c'était la seule facette d'elle-même qu'elle acceptait d'exposer. Mais sa volonté d'exceller alliée à son talent trahit d'autres failles qui rendent son auditeur respectueux et admiratif.

Sa dauphine est une incroyable surdouée de tout juste 17 ans, cette fille a déjà tout et peut-être même trop. Mais si je devais employer un terme plus propre au sport c'est une crack. Le chant : on croirait un jeu pour elle tant la facilité, la virtuosité et ses capacités semblent immenses. Elle s'appelle MARGIE ONGOTTO  et si vous n'entendez pas parler d'elle bientôt ailleurs que dans ce blog, c'est que le monde de la musique est vraiment fou. Faites vous une idée...

Et, elle n'est que deuxième... c'est dire le niveau des talents présents sur la scène du New Morning.
Un grand bravo à tous les participants qui ont tous un avenir à construire dans le monde musical qu'ils choisiront. Je n'oublie pas Joby Smith et David Smite qui oeuvrent depuis 7 ans à la bonne marche de cet évènement. Un énorme big-up aux musiciens qui envoient sévère. J'ai aussi une pensée spéciale pour mes collègues membres du jury ( Bruno Edjenguele Didier Zyncav, Anny Dormier, Benny et Erik Emmanuel ) avec qui nous avons des délibérations parfois houleuses mais toujours pour le bien de ces talents en devenir et de la musique que nous aimons tous.
Prochain rendez-vous le 31 mai pour la deuxième demi-finale

Musicalement JP

lundi 6 mai 2013

FUNK YOU !!!

Salut les Soulplaciens,

Aujourd'hui, je vais vous parler de mon addiction au FUNK. Je sais que je vous parle de beaucoup de genres de musiques différents, mais c'est mon parcours qui veut ça. Je passe ma vie à écouter du son, bon ou mauvais. Et le FUNK fait partie intégrante de mes playlists. Je l'écris en majuscule parce que ce style a profondément influencé tout ce que j'écoute. Bien sûr la SOUL est ma signature, mais curieusement Le FUNK a eu un impact plus fort, parce que dans les années 80, être funky c'était être cool. Il y avait une attitude FUNK, un esprit FUNK.
Mon premier disque, que j'ai identifié comme tel, c'était un album de  CAMEO : Feel Me. Un album dingue, une pochette qui sent bon la fête, le groove et la danse. Incroyable, ce qu'un disque peut provoquer comme envies, des lunettes de Larry Blackmon à la salopette de Nathaniel Leftenant. Le genre de fringue que l'on courrait s'acheter aux puces et qu'on cachait jusqu'au Samedi suivant. D'abord pour ne pas se faire griller son style (prononcez staile lol) et ensuite parce qu'il était hors de question de se faire prendre dans une telle tenue par ses parents... 
Dans la musique de CAMEO il y a tout, le rythme, la basse et les cuivres, la voix entêtante de Larry Blackmon. je l'ai écouté en boucle. Ce que j'adore dans le FUNK, c'est cette pulsation qui est un défi terrible à l'immobilisme. Imposible de rester de marbre, l'envie de taper du pied est incontrôlable. 
L'impact a été si fort sur moi et sur tant d'autres, qu'aujourd'hui encore les fans ne démentent pas leur réelle addiction. 45 ans que le FUNK existe, et la magie opère toujours.
J'ai du coup décidé d'en faire une émission de radio sur www.music4live.fr (une radio du web) FunkSoul4live . J'essaie dans cette émission de recréer l'ambiance de cette époque même si on est loin de la folie des émission de Mark Skeuds, Sidney et RLP sur Radio 7. 
Ma passion, je pourrai aussi vous la faire partager le 29 JUIN à LA JAVA pour une soirée FUNKAOLIKS à laquelle j'ai été invité à mixer avec PSYCUT et ROMAIN LORD FUNK. Je crois que ce soir là, de Maze à James Brown en passant par Pleasure ou Alice Russell rien ne manquera aux amoureux du FUNK !!!
Affaire à suivre donc...

Musicalement JP

Emission FunkSoul sur www.music4live.fr